La représentation de l'Inquisition espagnole dans les tableaux de Francisco de Goya
Francisco de Goya, artiste espagnol du XVIIIe siècle, s'est intéressé à plusieurs reprises à la représentation de l'Inquisition espagnole dans ses tableaux. Cet organe judiciaire, créé en 1478, était chargé de traquer et de punir les hérétiques, les juifs convertis au christianisme mais soupçonnés de continuer à pratiquer leur ancienne religion en secret, les sorcières, les blasphémateurs, ou encore les homosexuels.
Le Tribunal de l'Inquisition de Goya
L'œuvre la plus connue de Goya sur ce sujet est sans doute "Le Tribunal de l'Inquisition", réalisée entre 1812 et 1819. Cette peinture, qui mesure 267 cm sur 120 cm, représente un autodafé, c'est-à-dire un acte de foi au cours duquel des condamnés étaient brûlés vifs en public. On y voit un groupe de personnes, dont des femmes et des enfants, assister à la mise à mort de trois prisonniers. Les juges et les inquisiteurs sont installés sur une tribune, surplombant la scène.
Cette toile est une critique virulente de l'Inquisition, dénoncée comme une institution cruelle et oppressive qui bafouait les droits de l'Homme. Goya, qui a lui-même été témoin de plusieurs autodafés dans son enfance, utilise des couleurs sombres et violentes pour exprimer sa colère et son indignation. Les visages des personnages sont déformés par la douleur, la peur ou la haine. Les regards accusateurs et méprisants des inquisiteurs contrastent avec l'expression de tristesse et de compassion des victimes.
Les autres œuvres de Goya sur l'Inquisition
Mais "Le Tribunal de l'Inquisition" n'est pas la seule œuvre de Goya sur ce thème. Il a également représenté des scènes de torture, de procès, d'emprisonnement, ou encore de bûchers dans d'autres tableaux, comme "La Novillada", "Les Fusillades du Troisième Mai", "Le Garroté", ou "L'Auto-da-fé de Madrid".
Dans "La Novillada", peinture réalisée en 1815, Goya montre des prisonniers attachés à des poteaux, en train d'être flagellés ou pendus, tandis que des hommes assistent à la scène, indifférents ou enjoués. Cette œuvre est une allégorie de la politique répressive menée par le roi Ferdinand VII contre les libéraux et les opposants à son régime autoritaire.
Dans "Les Fusillades du Troisième Mai", réalisé en 1814, Goya représente une exécution de masse de prisonniers espagnols par les troupes napoléoniennes, qui occupaient alors le pays. Cette toile est une dénonciation de la violence de la guerre et de l'arbitraire des puissants.
Dans "Le Garroté", daté de 1793, Goya montre un condamné à mort qui se fait étrangler à l'aide d'un instrument de torture appelé le garrot. Cette peinture est une critique de la peine de mort, considérée comme inhumaine et injuste.
Enfin, dans "L'Auto-da-fé de Madrid", peinture réalisée entre 1815 et 1819, Goya représente un groupe de prisonniers, hommes et femmes, qui sont conduits devant le tribunal de l'Inquisition lors d'un autodafé. Cette toile est une nouvelle dénonciation de la violence et de l'obscurantisme de l'Inquisition.
Conclusion
En somme, Francisco de Goya a produit une série de tableaux qui dénoncent la violence, l'arbitraire et l'injustice de l'Inquisition espagnole. Ses peintures, sombres et pessimistes, témoignent de son engagement en faveur de la liberté, de la dignité humaine et de l'égalité devant la loi. En ce sens, Goya est un précurseur de l'art engagé et militant, qui utilise l'esthétique pour porter un message politique et social.
Sources:
- Tribunal de l'Inquisition (Goya) - Wikipédia
- Tribunal de l'Inquisition, 1812 - 1819 - Francisco de Goya - WikiArt.org
- Inquisition goya Photos Stock & Des Images - Alamy
- Tribunal d'Inquisition de Francisco de Goya - Reproduction tableau - Muzeo
- Goya, l'Inquisition et le vent du libéralisme | Cairn.info
Spanish Inquisition | Francisco goya, Francisco josé de ... - Pinterest
www.pinterest.fr/pin/524387...Tribunal de l'Inquisition (Goya) - Wikiwand
www.wikiwand.com/fr/Tribuna...de Goya: Tribunal de l'inquisition. impression d'art, Tableau sur toile
www.art9000.com/francaise/a...Le tableau de l'Inquisition espagnole de Francisco de Goya est un tableau à la fois sombre et puissant qui remplit le spectateur de consternation. Représentant le procès et la condamnation d’une femme à l’Inquisition espagnole, le tableau est une remarquable mise en scène des injustices des temps modernes et de la terreur imposée par l'Église. La scène est dominée par une femme à genoux aux pieds des juges, sa tête baissée et ses mains liées. Même si elle est encadrée de deux hommes, l'un armé et l'autre tenant un crucifix, elle est présentée comme incapable de se défendre et totalement impuissante face à son destin.
Le tableau est une critique brûlante du système inquisitorial, et le fait que Goya l'ait peint au début du 19e siècle indique que ces injustices n'ont pas été résolues. Il est aussi significatif de voir que les juges sont représentés avec leurs masques, ce qui souligne le fait que leur identité restera anonyme. La seule couleur vive dans le tableau vient du sang qui coule au milieu des spectateurs. Cette scène violente est une critique aiguisée de la ferveur religieuse qui imprégnait l'Espagne de Goya à l'époque.
Ce tableau m'a personnellement incité à réfléchir aux conséquences des abus de pouvoir et à l'impact qu'ils ont sur les individus. L'année dernière, j'ai eu l'occasion de voir le tableau à la galerie Prado de Madrid et je peux dire que c'était une véritable expérience. J'ai été frapp ...